RAPPORT DU MARCHÉ DES BUREAUX | 1er TRIMESTRE 2021

Disponibilité

Les conditions pandémiques ont frappé fort, et l’impact d’une année à l’autre est bien tangible.

Entre le premier trimestre de 2020 et le premier trimestre de 2021, le taux de disponibilité total du Grand Montréal a grimpé de 10,8 % à 14,5 %, la superficie disponible passant de 11 076 321 pieds carrés à plus de 15 357 537 pieds carrés. D’année en année, ceci représente une augmentation de 38,7 % de la disponibilité totale du Grand Montréal.

La disponibilité dans les immeubles de Catégorie A du Grand Montréal atteignait 13,0 % à la fin du premier trimestre de 2021, ce qui représente une hausse de deux points de pourcentage au cours des 12 derniers mois. La hausse de disponibilité dans les immeubles de catégorie B est beaucoup plus marquée; celle-ci atteignait 16,5 % à la fin de mars 2021 contre 11,4 % un an auparavant et 15,5 % à la fin de 2020.

Par le fait même, cela indique que les locataires des immeubles les moins prestigieux sont moins résilients face aux conditions actuelles, alors que ces édifices sont souvent le domicile de startups ou des PME. À l’inverse, les locataires des immeubles les plus prestigieux, souvent de grandes entreprises bien établies et des multinationales, semblent mieux tirer leur épingle du jeu dans les circonstances pandémiques actuelles.

Le taux de disponibilité au centre-ville a atteint 12,8 % à la fin du premier trimestre de 2021, contre 8,8 % 12 mois plus tôt. Néanmoins, de tous les marchés du Grand Montréal, c’est le centre-ville qui affiche présentement le taux de disponibilité le plus faible. La Rive-Sud, qui se tirait très bien d’affaires jusqu’à présent, semble avoir été rattrapée par les événements, alors que la disponibilité totale y est passée de 12,1 % à 15 % au cours du dernier trimestre. La disponibilité a augmenté dans tous les autres marchés sans exception.

Une hausse de la disponibilité en sous-location beaucoup moins drastique

Depuis la fin de mars 2020, la disponibilité des bureaux en sous-location a plus que doublé, passant de 981 245 pieds carrés à 2 146 044 pieds carrés, ce qui représente une augmentation totale de 118,7 %.

Il est toutefois important de noter que l’augmentation draconienne de la superficie disponible en sous-location a beaucoup ralenti au cours du dernier trimestre, alors que seulement 76 627 pieds carrés se sont ajoutés aux sous-locations entre le 1er janvier et le 31 mars, ce qui a eu pour effet de maintenir le taux de disponibilité des bureaux en sous-location à 2,0 % pour le deuxième trimestre consécutif. En comparaison, entre le deuxième et le troisième trimestre de 2020, 673 696 pieds carrés avaient été mis en sous-location sur le marché, alors que cette superficie atteignait 436 120 pieds carrés entre le premier trimestre et la fin du premier semestre 2020.

Cette accalmie pourrait laisser présager un ralentissement de la détérioration des conditions du marché, mais l’amplitude de cette décélération reste à déterminer.

Photo : Michael Descharles, Unsplash

Absorption

Le Grand Montréal a enregistré une absorption négative de -631 657 pieds carrés au premier trimestre de 2021. Malgré tout, depuis le premier trimestre 2020, l’absorption annuelle se situait à 412 851 pieds carrés.

C’est le centre-ville de Montréal qui a encaissé le plus grand coup de la région au cours du premier trimestre, alors que l’absorption a plongé à -661 535 pieds carrés, pour un total annuel du secteur à -1 644 798 pieds carrés.

Sans surprise, c’est la Rive-Sud de Montréal qui a vu la meilleure absorption trimestrielle du Grand Montréal, enregistrant une absorption positive de 150 145 pieds carrés à la fin du mois de mars 2021.