Les répercussions économiques de la COVID-19

20 mars 2020

La pandémie de la COVID-19 a des répercussions humaines et sociales bien réelles. Les répercussions économiques probables de l’épidémie se répartissent en quatre grandes catégories :

  1. Incidence directe de la COVID-19 et mesures de confinement associées
  2. Contrecoups des perturbations dans les chaînes d’approvisionnement et dans les relations commerciales
  3. Incidences connexes découlant du stress évident sur les marchés financiers
  4. Effets redistributifs des changements dans le comportement des gouvernements, des entreprises et des personnes.


  • Des stratégies de confinement sont mises en œuvre à grande échelle pour retarder la propagation du virus. L’analyse des épidémies précédentes suggère que la mobilité réduite au sein de la population a une incidence économique plus importante que la maladie elle-même. Cette hypothèse est en voie de se confirmer dans le cadre de l’épidémie actuelle de COVID-19.
  • L’incidence directe des restrictions de déplacement, de la mise en quarantaine des travailleurs ou des fermetures temporaires de lieux de travail se fait sentir fortement. Les secteurs des loisirs, du tourisme et des voyages ont été immédiatement atteints, tandis que les industries manufacturières sont touchées par la perturbation de la chaîne d’approvisionnement. De nombreux détaillants qui devaient déjà composer avec un contexte commercial difficile, ont vu leur clientèle diminuer de façon radicale.
  • Tous les secteurs de l’économie, et tous les pays, seront perturbés dans une certaine mesure. Les entreprises qui étaient déjà en difficulté devront maintenant se battre pour survivre, les faillites d’entreprises dans certains domaines auront un effet d’entraînement dans d’autres secteurs et régions.
  • Les baisses des taux d’intérêt et d’autres mesures d’urgence annoncées par les banques centrales à l’échelle mondiale visent essentiellement à injecter des liquidités sur le marché afin d’éviter toute contagion dans le secteur financier. Le but est d’éviter que le ralentissement inévitable ne se transforme en une récession mondiale importante, voire en une crise financière, bien que cette dernière ne soit pas considérée comme probable à l’heure actuelle.
  • En outre, les gouvernements du monde entier mettent en place des politiques fiscales pour les particuliers et les entreprises d’une ampleur qui n’avait été vue depuis la crise financière de 2007-2008, et ce, afin d’aider les entreprises et les particuliers à survivre aux mois de perturbations qui suivront. À ce stade, il est impossible de prédire leur efficacité sur le plan financier, mais elles serviront certainement à entretenir le sentiment des consommateurs et des entreprises.
  • La situation se prête bien à des décisions « sans risque », incitant les investisseurs à se ruer vers des actifs sûrs, ce qui a eu une incidence marquée sur les marchés des actions et a fait baisser les rendements des obligations d’État; cependant les marchés restent très volatiles. Globalement, nous prévoyons maintenant qu’en 2020, l’économie mondiale connaîtra une récession, ou en sera très proche. L’activité ralentira en Amérique du Nord et en Europe au cours du deuxième trimestre et, éventuellement, du troisième trimestre. Une plus grande incertitude et les risques élevés, ou encore l’impossibilité d’accéder à du financement, amèneront de nombreuses entreprises à retarder leurs plans d’investissement ou d’expansion, et certains seront reportés indéfiniment si les perspectives économiques globales se dégradent davantage. Un certain « rebond » est prévisible, lorsque la crise immédiate aura ralenti, mais tout dommage durable causé au volet demande de l’économie retardera le moment ou le rythme de la reprise. Pour en savoir davantage sur les répercussions financières de la COVID-19, veuillez consulter cet article.

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