Toronto

Les sciences de la vie en résumé

Un paysage des sciences de la vie en évolution

Toronto est l’épicentre du « corridor ontarien des sciences de la vie », qui compte trois ports d’attache : le district MaRS Discovery au centre-ville, la « Pill Hill » à Mississauga et le McMaster Innovation Park à Hamilton. Le corridor se prolonge vers l’ouest pour inclure l’Université de Waterloo et son milieu des sciences de la vie et des technologies. Comme chaque ville définit son propre secteur des sciences de la vie, le meilleur moyen de cerner le domaine est d’observer les régions séparément.

Selon un rapport de Deloitte pour l’organisme sans but lucratif Life Science Ontario, le secteur des sciences de la vie de la province a généré près de 49 G$ de revenus en 2017. Dans toute la province, le secteur compte plus de 90 000 employés et a enregistré une croissance en emploi de 19,3 % de 2006 à 2017, soit près du double de la moyenne générale de l’Ontario, qui se situe à 10,5 %.

Statistiques rapides pour Toronto

90 000

Le secteur des sciences de la vie de l’Ontario emploie plus de 90 000 personnes et a enregistré une croissance d’emploi de 19,3 % de 2006 à 2017.

1 G$

Le Discovery District de Toronto investit plus d’un milliard de dollars annuellement dans la recherche médicale publique et privée.

35

Transactions de financement de capital-risque pour les entreprises en sciences de la vie de l’Ontario en 2020

Source : Association canadienne du capital de risque et d'investissement

2 M PI2

Le McMaster Innovation Park de Hamilton ajoute plus de 2 millions de pieds carrés de nouveaux locaux pour les sciences de la vie sur son campus afin de répondre à la demande.

640 millions de doses par année

Capacité de production de vaccins ARNm dans les locaux agrandis de Resilience Biotechnologies à Mississauga, qui seront livrés en 2024.

Les centres névralgiques du Corridor

Le secteur des sciences de la vie à Toronto est l’un des plus importants en Amérique du Nord, employant près de 30 000 professionnels et contribuant plus de 2 G$ à l’économie locale. Le carrefour de l‘innovation Discovery District de Toronto comprend 7 millions de pi2 d’installations, ce qui représente la plus grande concentration d’hôpitaux, d’instituts de recherche, d’incubateurs d’affaires et d’organismes en capital-risque au Canada. À ces organismes s’ajoute l’Université de Toronto. 10 sites d’essais cliniques sont accessibles dans un rayon de 15 minutes de marche. Le Discovery District investit plus d’un milliard de dollars par année en recherche médicale publique et privée. Le graphique suivant illustre les emplois dans la ville pour les sous-secteurs des sciences de la vie.

Complexe des sciences de la santé Daphne Cockwell de l’Université Ryerson

Credit: Ryerson University

Source : Ville de Toronto

Situé dans le secteur Meadowvale de Mississauga, « Pill Hill » regroupe la majeure partie des entreprises en sciences de la vie dans cette ville. Fort de plus de 470 entreprises qui comptent environ 25 000 employés, le regroupement des sciences de la vie de Mississauga est passé de centre névralgique pharmaceutique à un milieu diversifié comptant des entreprises pharmaceutiques et biotechnologiques, des sociétés de production d’appareils médicaux et d’autres fournisseurs.

Mississauga est un emplacement de choix pour les grandes entreprises bien ancrées du domaine. La ville est au premier rang des grandes villes canadiennes pour les entreprises du secteur qui emploient de 100 à 499 employés. Le graphique suivant illustre le classement de la ville pour ses sous-secteurs des sciences de la vie et leurs nombres respectifs d’entreprises.

Mississauga est le berceau de sous-secteurs variés et de premier plan dans l’industrie des sciences de la vie.

Source : Ville de Mississauga

Le parc d’innovation McMaster (MIP), de pair avec l’Université McMaster, fait la liaison entre les établissements d’enseignement et l’industrie. Le MIP soutient les chercheurs ayant des aspirations commerciales et permet aux étudiants de développer leurs idées au sein de son incubateur et ses programmes accélérateurs, tout en reliant l’industrie à l’Université McMaster et aux autres établissements d’enseignement. Le MIP travaille surtout avec des entreprises en sciences de la vie, en fabrication et en matériaux de pointe ainsi que celles en technologies de l’information et des communications. L’organisme est en voie d’ajouter 2 millions de pi2 de nouveaux locaux de sciences de la vie sur son campus afin de répondre à la demande.

Le plus grand écosystème technologique au pays, la région de Waterloo, est connue ses pratiques novatrices et tournées vers l’avenir. La région est le siège de milliers d’entreprises mondiales et locales, et compte de nombreuses entreprises technologiques, dont 75 œuvrent dans les sciences de la santé et de la vie. Qui plus est, son programme d’accélérateur de jeunes entreprises permet une plus grande croissance. Présentement, l’Université de Waterloo est en voie de convertir un entrepôt de 90 000 pi2 en « aréna d’innovation », qui sera complété en 2023 et comprendra des laboratoires de développement et des bureaux pour la collaboration et la fabrication. Ce complexe servira de carrefour de l’innovation où les contacts avec la collectivité et les partenaires seront améliorés.

Bâtiment de laboratoire ultramoderne entièrement rénové du McMaster Innovation Park – 44 FRID

Crédit : McMaster Innovation Park, LNG Studio, Chandos Bird HRD (CBH) et d'autres membres de l'équipe de réalisation intégrée du projet.

Capital-risque, financement et investissement

Selon l'Association canadienne du capital de risque et d'investissement, 35 transactions de financement en capital-risque d’entreprises en sciences de la vie ont eu lieu en Ontario en 2020. Les entreprises ainsi soutenues dans le secteur emploient près de 1 500 personnes à Toronto seulement, et plus d’une centaine à Kitchener/Waterloo.

Avec des carrefours comme le MaRS Discovery District, la forte concentration d’hôpitaux de pointe et de nombreux établissements postsecondaires, Toronto est équipée pour devenir une plaque tournante en recherche des technologies de la santé. Ce domaine a pris de l’ampleur pour l’investissement en capital-risque dans le Grand Toronto alors que la COVID-19 a poussé les gouvernements et les institutions à miser sur l’innovation en santé. Un rapport de Hockeystick mentionne que l’écosystème technologique du Grand Toronto a enregistré 186 investissements totalisant 1,2 G$ en 2020. Les technologies en santé en détenaient la plus grande part, soit 186 M$, suivies des biotechnologies avec 134 M$.

Voici les récentes transactions de financement en importance :

  • En février 2021, la torontoise Antibe Therapeutics a touché 35 M$ par l’entremise d’un placement public par prise ferme.
  • MindBeacon Holdings, un fournisseur électronique de soins de santé mentale basé à Toronto, a atteint 65 M$ lors de son introduction en bourse en décembre 2020.
  • L’entreprise torontoise de produits à base de drogues psychédéliques, Cybin, a atteint 45 M$ et est entrée en bourse par une prise de contrôle inversée.
  • Fusion Pharmaceuticals, de Hamilton, a atteint 290 M$ lors de son introduction au NASDAQ en juin 2020.
  • Cyclica, qui utilise l’intelligence artificielle pour élaborer des médicaments, a enregistré 23 M$ en capital en juin 2020.
  • AlayaCare, qui met au point des logiciels infonuagiques pour soins à domicile et compte des bureaux à Montréal et Toronto, a reçu 48 M$ en financement de démarrage en janvier 2020.
  • Deep Genomics, qui a son siège dans le MaRS Discovery District, a obtenu 40 M$ en financement des phases ultérieures en janvier 2020.

À Mississauga, les investissements importants de la dernière année en sciences de la vie sont :

  • Bora Pharmaceuticals a ouvert ses installations de fabrication, emballage et de laboratoires/ services analytiques, ses plus importantes en Amérique du Nord, soit 183 000 pi2.
  • Resilience Biotechnologies recevra l’aide du fédéral pour absorber près de la moitié du coût de 400 M$ pour son expansion de 55 000 pi2 aux locaux de l’entreprise à Mississauga, dont on prévoit l’achèvement en 2024 et qui créera 500 emplois permanents et 50 stages coopératifs pour étudiants, et qui permettra à l’entreprise de produire jusqu’à 640 millions de doses de vaccins ARNm par année, propulsant du coup le secteur canadien de biofabrication.
  • Roche Canada a agrandi son siège social pharmaceutique à Mississauga grâce à un investissement de 500 M$ pour établir une opération mondiale et créer 500 emplois au cours des cinq prochaines années.
  • Novo Nordisk et l’Université de Toronto à Mississauga ont formé un partenariat de 40 M$ pour établir à l’université le Novo Nordisk Network for Healthy Populations, qui se concentrera sur de nouvelles façons de soutenir des populations urbaines en meilleure santé.

En mars 2021, les accélérateurs des biotechnologies et des sciences de la vie de Hamilton ont reçu un soutien financier de 6 M$ de FedDev Ontario pour soutenir l’innovation locale. Ce financement sera octroyé à deux OSBL : Innovation Factory et le Synapse Life Science Consortium.

Ensemble, ces organismes lancent le SOPHIE (Écosystème d’innovation pharmaceutique et en santé du sud de l’Ontario). Ce programme soutiendra les projets collaboratifs pour les entreprises en sciences de la vie basées en Ontario, en leur donnant accès aux infrastructures et à l’expertise de recherches en sciences de la vie de Hamilton.

Les joueurs clés du secteur

Les grandes entreprises en sciences de la vie dans les marchés du Grand Toronto incluent :

  • Abbott
  • Amgen
  • Apotex
  • AstraZeneca
  • Baxter
  • Bayer
  • GlaxoSmithKline
  • Janssen
  • Johnson & Johnson
  • LifeLabs
  • Merck
  • Novo Nordisk
  • Pfizer
  • Roche
  • Sanofi

L’impact sur le marché immobilier commercial

Le besoin pour de grandes installations qui respectent les normes techniques avancées signifie que les grands locataires en sciences de la vie gravitent autour des banlieues, où les terrains à exploiter sont plus disponibles et où les loyers sont moins élevés. Plus récemment, la croissance des jeunes entreprises en technologies a généré plus grande d’activité au centre-ville. Dans le marché de bureaux, les plus hauts taux de disponibilité se trouvent en banlieue, mais leur augmentation cette année a été plus faible en raison de la pandémie. Par exemple, le secteur de Meadowvale, qui comprend « Pill Hill », affichait 13,6 % de disponibilité au premier trimestre de 2021, bien en-deçà des taux de la banlieue et du Grand Toronto qui se situent à 16,9 % et 14,2 % respectivement.

En plus de leur présence substantielle en banlieue, certaines entreprises se sont récemment concentrées sur leur positionnement au centre-ville de Toronto. Par exemple, AstraZeneca a loué 6 200 pi2 dans la tour Scotia Plaza dans le quartier des affaires, augmentant sa superficie déjà très vaste en raison de son siège social et ses installations de production à Mississauga.

Les transactions en sciences de la vie constituent un faible pourcentage de l’activité locative pour les transactions industrielles et de bureaux, mais ont néanmoins cumulé 6 millions de pi2 transigés ces deux dernières décennies. La croissance continue du secteur des sciences de la vie dans le Grand Toronto (surtout chez les start-ups en technologies de la santé) dans le sillage de la COVID-19 (et en prévision de futures pandémies) se traduira par une demande accrue pourdes bureaux, des espaces industriels et des laboratoires. Ces deux derniers types sont d’ailleurs en quantité limitée dans le marché.

Le coût et la complexité associés à la construction d’un laboratoire ont un effet dissuasif pour bien des promoteurs. On voit donc peu de construction spéculative. Toutefois, les loyers plus élevés qu’ils peuvent demander pour ces locaux encourageront probablement certains promoteurs, qui pourront amortir leurs coûts sur une plus longue période. Comme la pandémie et le vieillissement de la population rendant prioritaires les sciences de la vie, la pharmaceutique et la biotechnologie, les promoteurs cherchent déjà à répondre à la demande grandissante, avec des projets qui visent à rencontrer les normes techniques des locataires concernés. En attendant, la rareté de laboratoires à louer force certains locataires potentiels à considérer la conversion d’entrepôts ou de bureaux en laboratoires.

Centre d'innovation Schwartz/Reisman de l'Université de Toronto

Crédit : Weiss/Manfredi

Récemment, des investissements philanthropiques, gouvernementaux et institutionnels ont donné naissance à des projets d’envergure, notamment :

  • De nouveaux locaux pour Sanofi S.A. à construire sur un site de 29 hectares à North York, avec l’aide du fédéral, de l’Ontario et de la Ville de Toronto. Le financement aidera Sanofi à construire des locaux qui augmenteront sa capacité de produire le vaccin de l’influenza et lui donnera des outils pour créer d’autres vaccins en quantité massive. Le projet sera complété en 2027.
  • Le Daphne Cockwell Health Sciences Complex de l’Université Ryerson, complété en 2019, compte 300 000 pi2 et est conçu pour permettre aux étudiants en soins infirmiers et autres professionnels de la santé de collaborer à des projets et travaux de laboratoire. Les huit premiers étages réunissent quatre départements d’études : les soins infirmiers, les soins de sage-femme, la nutrition et la santé publique et du travail. Ces étages comptent également des centres de recherche, des bureaux administratifs et un laboratoire de fabrication numérique. Au-dessus se trouve une résidence de 18 étages pour 330 étudiants.
  • Présentement en construction au nord du secteur hospitalier de la ville et faisant également partie du MaRS Discovery District et de l’Université de Toronto se trouve le Centre d’innovation Schwartz Reisman de l’ université, un complexe de deux tours totalisant 750 000 pi2 qui sera complété en deux phases. La première consiste à ériger la tour ouest de 12 étages, dont les 250 000 pi2 seront consacrés à l’intelligence artificielle et à l’innovation. Elle fournira un nouvel habitat pour l’Institut Schwartz Reisman pour les technologies et la société ainsi que le Vector Institute et d’autres figures de proue de l’innovation. La seconde phase consiste à ériger la tour ouest de 20 étages, qui livrera 500 000 pi2 pour les innovations biomédicales vitales. Le projet a été mis sur les rails grâce à un don de 100 M$ des philanthropes et gens d’affaire chevronnés Gerald Schwartz et Heather Reisman.

La crise sanitaire actuelle nous a démontré l’urgence de consolider les industries canadiennes de soins de santé et des sciences de la vie. Le corridor des sciences de la vie de Toronto a toutes les ressources pour faciliter la croissance dans ces secteurs. L’investissement continu et l’éclosion de start-ups en technologies de la santé et en intelligence artificielle augurent bien pour l’avenir.

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